Ecrire dans le désert.

Les quelques lignes que l'on poste, selon le terme approprié, marque sans aucun doute un désir refoulé d'éternité, factice forcément, où ne se révèlent que des parcelles de soi, tant il est difficile de retranscrire, en dehors de coups de coeur ou de gueules sur des sujets précis, toutes les émotions qui nous étreignent et de les dépeindre avec le mot juste, de capter les pensées fugaces qui virevoltent dans la tête, ébauchent, un instant, le début d'une idée intéressante,  puis se volatilisent celui d'après, soufflées par un simple détournement d'attention.
On échappe toujours à l'autre, si proche croit-on l'être, lieu commun, impossible communion des esprits, mais on échappe aussi parfois à soi-même et combien doivent être insupportables ces maladies qui font barrage à nos propres pensées, qui coupent du monde, mais avant tout de soi.
Pour qui alors les lignes postées en dehors, le plus souvent, de sa propre satisfaction?  Peut-être aussi pour simplement se rappeler qui on a été à un moment précis.